Ce projet, signé le 9 mai 2025 à Yaoundé entre ELECAM (Élections Cameroon) et l’ONU, a déjà suscité des critiques de l’opposition. Maurice Kamto, président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) et candidat déclaré à la présidentielle, a notamment dénoncé le « flou » entourant le projet et l’ »exclusion des vrais acteurs du processus ».
Abdouraman Hamadou Babba justifie son appel à l’urgence par plusieurs points de discorde avec ELECAM, l’organe en charge des élections au Cameroun. Il cite des « divergences constatées » sur des questions cruciales telles que la publication de la liste électorale nationale, les modalités d’application des dispositions de l’alinéa 3 de l’article 67 du Code Électoral (relatives à la primauté des procès-verbaux détenus par les représentants d’ELECAM), ou encore l’applicabilité des dispositions de l’alinéa 2 de l’article 121 du Code Électoral.
Face à ces divergences et à l’ »imminence de la convocation du corps électoral », Abdouraman Hamadou Babba juge « opportun que soit urgemment mise en place la ‘plateforme consultative pour favoriser la concertation multi-acteurs en faveur de l’apaisement du processus électoral’, telle que prévue dans le Projet signé le 9 mai 2025. »
Pour sa part, le bureau de l’ONU au Cameroun a rendu public le document du projet le jeudi 5 juin 2025. Il assure que « l’objectif ultime de ce projet est de contribuer à la création et au maintien d’un environnement de confiance et de sérénité entre les principaux acteurs électoraux, de renforcer la capacité du personnel et des agents de terrain d’ELECAM dans la préparation et la gestion des élections; de promouvoir la participation citoyenne inclusive et l’éducation civique durant ce processus électoral. »
En tant qu’observateur et analyste politique, Abdouraman Hamadou Babba considère le contenu de cette convention comme « digne d’intérêt ». Son initiative vise à s’assurer que les mécanismes prévus pour l’apaisement et la transparence du processus électoral soient activés sans délai, afin de prévenir d’éventuelles tensions à l’approche du scrutin crucial de 2025.