Alors que le paysage politique camerounais s’anime à l’approche de la présidentielle d’octobre 2025, la possibilité d’une alliance entre l’Union des Mouvements Socialistes (UMS) et Maurice Kamto, président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), fait les gros titres. Le journal Innovations a notamment affiché en une ce lundi que l’UMS serait disposée à investir Maurice Kamto comme son candidat à la magistrature suprême. Le tabloïd précise qu’un congrès extraordinaire de l’UMS, annoncé pour le 31 mai à Yaoundé, pourrait officialiser cette investiture.
Face à cette perspective, André Luther Meka, figure connue du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), dans une récente sortie, a tenu à exprimer sa position et à mettre en garde Maurice Kamto.
Pour André Luther Meka, la voie d’une investiture par un autre parti soulève une question juridique et politique majeure. « L’investiture de Kamto par un autre parti nécessite sa démission du MRC », a-t-il déclaré. Selon le communicant du RDPC, le leader du MRC ne saurait être candidat sous une autre bannière sans au préalable quitter sa formation politique actuelle.
Meka a également évoqué les conséquences potentielles d’une telle démarche pour le MRC lui-même. Il estime que si Maurice Kamto venait à démissionner, le MRC devrait désigner un nouveau président, qui, selon lui, ne se contenterait pas d’un rôle secondaire. « Ce successeur n’acceptera pas d’être un pantin, une marionnette qu’on installe juste pour deux mois… » a-t-il affirmé.
Pour militant du RDPC, la seule option véritablement viable pour Maurice Kamto demeure la collecte des 300 signatures exigées par la loi électorale pour une candidature indépendante. Il considère que « L’hypothèse de l’investiture sous prétexte de la nullité du mandat impératif est très risquée », soulignant ainsi les incertitudes juridiques qui pourraient entourer une telle stratégie.
Entre jeu d’échecs politique et véritable casse-tête juridique, la bataille des interprétations autour des modalités de candidature à la prochaine présidentielle ne fait que commencer. Reste à savoir si Maurice Kamto et l’UMS suivront la voie de l’investiture, et quelles en seront les implications sur l’échiquier politique camerounais.