A quelques mois de l’élection présidentielle, alors que la scène nationale est agitée par des mouvements de préparation, des jeux d’alliance de candidats à la candidature, et autres. Le ministre de l’Administration territoriale (Minat), lui, a sorti le bâton, contre les opposants qui menacent de perturber la vie nationale pour une raison ou une autre. « Tout au long de l’année 2024 et depuis le début de l’année 2025, un homme politique véreux, inconscient, encouragé par des partisans récalcitrants et qui avait refusé de participer au double scrutin législatif et municipal de 2020, a volontairement décidé de perturber la vie nationale en brandissant la menace d’un grand désordre à travers le pays s’il n’est pas candidat à l’élection présidentielle de 2025. Ses affidés, acolytes et partisans ont créé un soi-disant mouvement ou alliance illégal au sens de la loi qui, le moment venu, pourrait l’investir », a déclaré Paul Atanga Nji au cours d’une conférence de presse hier à Yaoundé.
Et de peaufiner sa description : « A la surprise générale et contre la volonté de plusieurs membres de son propre camp, ce responsable politique avait décidé de boycotter le double scrutin de 2020. Non seulement il a boycotté les élections, mais il a tenu une conférence de presse pour justifier le bien-fondé de sa décision de boycotter le double scrutin de 2020. Il avait lui- même déclaré qu’il ne pourra pas participer à l’élection présidentielle de 2025 et que ses partisans ne pourront pas siéger à l’assemblée nationale et au Sénat », a-t-il poursuivi.
En soutien à Elecam
Le Minat n’a pas prononcé de nom, mais le portrait-robot qu’il fait laisse voir clairement Maurice Kamto. Ce qui énerve Atana Nji c’est l’affront que mène le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) à Elections Cameroon (Elecam), l’organe chargé de l’organisation des élections au Cameroun. Au sujet des listes électorales dont certains noms d’électeurs ont été retirés du fichier pour défaut d’empreintes digitales, mais surtout pour non publication du fichier électoral national ; et autres. « Plus grave, il appelle ses partisans à la révolte populaire si le scrutin n’est pas organisé à son goût. Récemment, il a indexé les services de sécurité et Elecam, insinuant une intention d’enrôler des étrangers dans le fichier électoral national », se sent-il offusqué. « Je voudrais dire clairement à ce politicien véreux d’arrêter, car trop c’est trop. Il sait parfaitement que nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. Chacun doit désormais avoir l’honnêteté intellectuelle d’assumer ses décisions et choix politiques. On vous donne de la nourriture dans un plat et vous décidez de manger à terre, vous devez l’assumer entièrement sans tenter d’embarquer des innocents, des personnes naïves et vulnérables dans votre chute ou enfer politique », regrette-t-il.
Le pays de ‘’si je savais’’ est proche
Avant d’annoncer des couleurs : « à partir de ce jour, tout désordre, invective, manipulation, propagation de fausses nouvelles, appel à l’insurrection, message de haine, doivent cesser et seront désormais traités avec la rigueur de la loi », menace-t-il. « La loi sera plus sévère pour la simple logique qu’avec les réseaux sociaux, le mensonge est amplifié par deux mille, la manipulation est amplifiée par cinq mille, l’appel à l’insurrection est amplifié par dix mille. Toutes choses inacceptables et intolérables dans un Etat de droit comme le Cameroun. Aucun écart de comportement de qui que ce soit ne sera toléré », prévient-il. D’ailleurs à la prochaine occasion, « il passera un séjour encore plus long au pays de ‘’si je savais’’», promet Atanga Nji. Réitérant une menace qu’il avait déjà agitée en 2019, avant que le leader du Mrc et ses partisans, ne soient arrêtés et jetés en prison.
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