Selon les informations de Lebledparle.com, un séisme politique est annoncé dans le Grand Nord, avec un Bello Bouba Maïgari face au dilemme de la rupture avec Paul Biya. L’UNDP a convoqué un Comité Central décisif pour le 28 juin au Palais des Congrès, un événement d’une portée inédite puisqu’il sera exceptionnellement élargi aux instances régionales du parti. Cette ouverture à la base nordiste témoigne d’un tournant stratégique majeur, alors que la fidélité de cette base à l’alignement avec le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) du Président Biya s’effrite.
La tension est palpable au sein du parti et dans la région. Des voix influentes expriment déjà ouvertement leur lassitude face à l’alliance actuelle. Célestin Yandal, maire de Touboro, n’hésite pas à lancer une menace claire : « S’il reste avec Biya, nous ne le suivrons plus. » Ces propos illustrent le mécontentement croissant d’une partie de l’électorat du Grand Nord, notamment une jeunesse en quête de meilleure représentativité et de nouvelles perspectives.
Marginalisé selon JA, au sein de l’actuel gouvernement, où l’UNDP ne détient plus de portefeuilles majeurs, Bello Bouba Maïgari semble vouloir reprendre la main. Sa potentielle candidature serait une tentative de repositionner son parti sur la scène politique nationale et de répondre aux aspirations de sa base, qui aspire à une plus grande autonomie vis-à-vis du pouvoir central.

Issa Tchiroma Bakary : Entre silence, doute et potentielle retraite diplomatique
À l’opposé de l’agitation qui caractérise l’UNDP, Issa Tchiroma Bakary, président du Front pour le Salut National du Cameroun (FSNC) et actuel ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, est plongé dans un silence remarqué. Habitué aux déclarations tonitruantes et fervent soutien de Paul Biya par le passé, son mutisme actuel est interprété comme un signe de doute.
Selon les informations disponibles, Issa Tchiroma Bakary n’a pas encore confirmé son soutien à une éventuelle candidature de Paul Biya. Des sources proches révèlent qu’il se dirait « lassé » en privé et « prêt à passer la main » si Bello Bouba Maïgari se lançait dans la course présidentielle. Ce retrait, s’il se confirme, pourrait être une manœuvre « diplomatique » visant à préserver ses réseaux politiques et à garder une porte ouverte pour l’avenir, dans un paysage politique nordiste en pleine recomposition.
La date du 28 juin pourrait donc marquer un tournant historique, signalant potentiellement la fin d’un pacte politique tacite entre Paul Biya et les partis dits « alliés du Nord ». Une recomposition politique, discrète mais potentiellement déterminante, est clairement en marche et pourrait redessiner les contours de la prochaine échéance électorale au Cameroun.