La course à la présidentielle de 2025 s’intensifie avec l’émergence de contentieux. Ce 21 juillet 2025, Robert Kona, figure au sein du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN), a enclenché une procédure visant à contester la candidature de Cabral Libii. Il a obtenu une ordonnance du tribunal de Mfou pour assigner en référé Cabral Libii et d’autres cadres du PCRN, cherchant l’annulation des résolutions du congrès de Nkolafamba. Dans la foulée, il a directement saisi ELECAM pour réclamer l’invalidation de la candidature de Cabral Libii, l’accusant d’usurpation d’identité politique et de fraude électorale.
Cette initiative de Robert Kona intervient dans un contexte de vives réactions, notamment suite aux prises de position du Ministre de l’Administration Territoriale (MINAT), Atanga Nji, diffusées sur la CRTV ce 20 juillet. Ces déclarations « donne l’impression d’une instrumentalisation politique de Robert Kona pour écarter un adversaire gênant ».
« Pour le cas du PRCN, moi je vous le dis. C’est le Ministre de l’Administration territoriale que je suis, c’est moi qui cautionne cette alliance entre Cabral Libii et le président du PCRN. A l’approche des élection législatives et municipales de 2020, Monsieur Cabral Libii n’a pas de parti politique. Alors quand il est venu me voir, j’aurai pu lui dire non, si j’avais quelque chose contre lui, j’aurais pu lui demander d’aller se débrouiller. Mais en ce moment il ‘avait pas de parti, puisqu’en 2018 il était avec un autre parti politique. Et quand nous arrivons aux législatives et municipales, il n’a pas d’appareil politique. Moi en tant que tutelle des partis politiques, j’ai facilité les choses à M. Cabral Libii. J’ai cautionné son entrée dans un parti qui avait été créé par quelqu’un d’autre. », avait affirmé Le Minat.
Dans ce contexte tendu, ELECAM est appelée à faire preuve d’impartialité et d’indépendance, pour préserver la sérénité du scrutin et la crédibilité du processus électoral.