Le dépôt des candidatures pour l’élection présidentielle de 2025 a réservé son lot de surprises et de controverses. Parmi elles, la réapparition de Dieudonné Yebga, qui a déposé un dossier de candidature à la Direction Générale des Élections (DGE) ce 21 juillet, sous la bannière du Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et la Démocratie (MANIDEM). Cette démarche crée une confusion notable au sein du parti, Maurice Kamto ayant déjà été investi et ayant déposé sa propre candidature pour le MANIDEM le 18 juillet.
La situation est d’autant plus singulière que Dieudonné Yebga avait été exclu de la tête du MANIDEM en 2019. Par ailleurs, le parti est actuellement dirigé par Anicet Ekane, dont le statut de « président en exercice est reconnu par un acte administratif du MINAT ». C’est d’ailleurs sous sa direction que le MANIDEM a participé aux municipales de 2020, y obtenant un élu.
Cette « manœuvre » de Dieudonné Yebga, intervenant alors que le Code électoral n’autorise qu’un seul candidat investi par parti pour la présidentielle, pousse à s’interroger. Elle fait naître l’hypothèse d’une potentielle instrumentalisation par des « agents de l’ombre » qui viseraient à déstabiliser le processus ou même à provoquer une disqualification de la candidature de Maurice Kamto. La Direction Générale des Élections et le Conseil Constitutionnel devront désormais trancher sur la validité de ces candidatures, et éclaircir la représentation légitime du MANIDEM dans la course à Etoudi.