Cette décision intervient après d’intenses discussions, notamment entre Anicet Ekane et Jean Michel Nintcheu, président de l’Alliance Politique pour le Changement (APC), la coalition soutenant la candidature de Kamto. L’annonce a rapidement fait « jaser certains acteurs de notre landerneau politique ». Des soutiens de Kamto, comme le journaliste Jean Claude Mbede, ont anticipé l’événement en déclarant : « Ce n’est pas tout. Le truc costaud arrive ». De son côté, le député Jean Michel Nintcheu a sobrement posté sur Facebook : « vendredi 18 juillet : journée historique ». Le Pr Aimé Bonny, un soutien affiché de Kamto, a même affirmé : « C’est désormais confirmé. Maurice KAmto sera le candidat du Manidem au sein de l’APC à la présidentielle 2025. Si le Manidem est le porteur de la candidature de MK, je suggère à tous les insulteurs pro-MRC de demander des excuses à Anicet Ekane ».
Le choix du Manidem, un parti politique camerounais légalisé en 1995 et historiquement lié à l’Union des populations du Cameroun (UPC), interroge sur la mise au placard du récent débat interne au MRC autour du « mandat impératif ». Cette situation a également suscité la réaction du pouvoir. Lors de la conférence semestrielle des gouverneurs, Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration territoriale, a lancé un avertissement clair : « Je veux être clair là-dessus, et je le dis avec autorité, le parti politique qui a boycotté les municipales et législatives du 09 février 2020, ne peut pas présenter un candidat à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025 ». Cette déclaration, qui vise indirectement le MRC et son boycott des élections de 2020, ajoute une couche de complexité à la stratégie électorale de Maurice Kamto.