À l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025, le climat politique s’électrise davantage avec une intense activité au sein de l’appareil étatique. Ce mardi 1er juillet 2025, sur très hautes instructions du Chef de l’État, le Ministre d’État, Secrétaire Général de la Présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, a lancé à Yaoundé une série de concertations de haut niveau avec les membres du Gouvernement et les Parlementaires. L’objectif affiché de ces rencontres est de mobiliser les forces vives, d’affiner les stratégies régionales et de préparer « une victoire éclatante et sans bavure au prochain scrutin ».
La première étape de ces concertations a débuté avec les délégations venues de l’Extrême-Nord, suivie ce mercredi par celles du Nord, avant de s’étendre aux autres régions du pays dans les prochains jours.

Au-delà d’une simple concertation, ces réunions sont perçues comme une remobilisation nationale et une démonstration de cohésion et de fidélité autour de Paul Biya, l’homme d’État au pouvoir depuis plus de 40 ans. Cette dynamique, selon certains observateurs, suggère que le RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais) entend conserver les rênes du pouvoir, fort d’une machine politique toujours bien huilée. Au sein de l’opinion, il est imposée une image d’un Paul Biya « serein et déterminé » traçant sa feuille de route pour 2025.
Cependant, en coulisses, une question fondamentale revient avec insistance dans les couloirs de l’administration : Paul Biya veut-il vraiment encore gouverner ? Ou s’agit-il pour lui de continuer à incarner un pouvoir qu’il aurait déjà, de facto, remis entre les mains de ses fidèles, notamment Ferdinand Ngoh Ngoh, devenu « le chef d’orchestre de l’État » ?
Ces interrogations, bien que non formulées publiquement par le pouvoir, soulignent les doutes persistants quant à la centralité réelle et à l’exercice effectif du pouvoir présidentiel, contrastant avec l’image de détermination affichée par le régime en vue de la prochaine échéance électorale.