Dans une récente déclaration sur les réseaux sociaux, Mathias Eric Owona Nguini remet en cause l’interprétation de l’article 15-3 de la Constitution, avancée par certains pour justifier la validité de la candidature de M. Kamto. Il estime que cette disposition ne s’applique qu’à l’exercice du mandat de député et ne peut être invoquée pour les conditions d’éligibilité à la présidentielle, lesquelles sont définies par une loi spécifique. « L’évocation de l’article 15-3 de la constitution pour légitimer la validité d’une candidature à l’élection présidentielle est purement sophistique. Cette disposition n’a de validité stricte que pour l’exercice du mandat de député au sein de l’assemblée nationale. On ne peut s’en prévaloir dans l’examen des conditions d’éligibilité à l’élection présidentielle qui sont définies de manière précise par une loi dédiée », a-t-il déclaré.
L’analyste politique rappelle que les médias d’État (Cameroon Tribune et CRTV) ont déjà souligné que M. Kamto devait être investi par l’un des 18 partis politiques habilités à présenter un candidat à l’élection présidentielle.
Il est important de noter que M. Kamto n’a pas encore réagi publiquement aux déclarations de M. Owona Nguini.