Conseiller municipal à Monatélé, Léon Theiller Onana justifie cette demande par la nécessité de choisir entre « Deux militants fidèles, issus de générations différentes, aux profils opposés, et porteurs de visions de société radicalement distinctes : l’une ancrée dans le conservatisme et le clientélisme, l’autre axée sur l’action novatrice et le progrès pour tous, fondée sur le rêve d’un Cameroun nouveau, prospère et émergent ». L’élu local conteste par ailleurs la légitimité de Paul Biya comme président du parti depuis 2011, estimant les organes dirigeants « caducs ». Pour lui, « L’élection primaire interne s’impose aujourd’hui comme une nécessité absolue ».
Cependant, la tenue d’une telle primaire semble difficile, voire impossible, à sept jours de la clôture du dépôt des candidatures. Les dirigeants actuels du RDPC s’appuient sur les statuts du parti, qui prévoient une prorogation du mandat du président national (ce qui fut le cas en 2016) et désignent à l’article 27 alinéa 3 le président national comme candidat naturel.
Léon Theiller Onana, pour sa part, s’engage à respecter les résultats d’une éventuelle primaire.