Pour le mois de janvier 2025, la direction générale des Douanes (DGD) du ministère des Finances prévoit de collecter plus de 95 milliards de FCFA pour le Trésor public, selon la newletter de l’administration publiée le 6 janvier. Cette somme correspond à 8,31% de l’objectif annuel de 1144 milliards de FCFA que la Douane ambitionne de mobiliser cette année. Les plus grosses enveloppes sont attendues des secteurs des douanes du Littoral I et du Sud II, qui couvrent respectivement les ports de Douala et de Kribi.
Le secteur du Littoral I se voit ainsi attribuer un objectif de collecte de 59,202 milliards de FCFA, soit environ 62,24 % du total attendu pour ce mois de janvier. Ce secteur est le principal pôle de mobilisation des recettes douanières nationales. En novembre 2024 par exemple, il a dépassé ses prévisions en collectant 68,044 milliards de FCFA contre un objectif de 59,975 milliards de FCFA, affichant ainsi un taux de réalisation de 113 %. Le secteur du Sud II, basé à Kribi et second pôle des recettes douanières du pays, a pour objectif de mobiliser 25,221 milliards de FCFA en janvier 2025.
Après ces deux pôles principaux, les secteurs du Littoral II et du Sud-Ouest sont attendus pour des enveloppes de 4,486 milliards de FCFA et 4,113 milliards de FCFA respectivement. En revanche, le secteur du Nord-Ouest, toujours affecté par une crise socio-politique depuis fin 2016 comme le Sud-Ouest, a la plus petite enveloppe, avec un objectif modeste de 37,1 millions de FCFA au cours de la période sous-revue.
Les prévisions pour 2025 s’inscrivent dans une dynamique positive pour la DGD, qui a franchi pour la première fois la barre des 1000 milliards de FCFA en 2023, avec des recettes douanières s’établissant à 1019,8 milliards de FCFA. En 2024, l’État camerounais avait prévu une collecte de 1079,9 milliards de FCFA, marquant une hausse de 10 % par rapport à l’année précédente. Pour 2025, les projections ont été revues à la hausse, avec un objectif de 1144 milliards de FCFA, soit une augmentation de 64,1 milliards de FCFA par rapport aux prévisions de l’année dernière.
Patricia Ngo Ngouem