Une formation de trois jours a permis aux jeunes sélectionnés non seulement de découvrir l’IA mais surtout d’élargir leur champ d’actions.
Ernest Kounga Guemto, chauffeur d’engins lourds est désormais capable d’utiliser l’intelligence artificielle (IA) dans son activité au quotidien. A travers des compétences acquises allant de la méthode active pour poser des questions à une intelligence artificielle au business plan, pour le démarquage face aux concurrents, en passant par le développement personnel, la création des projets et le marketing à partir des créations visuelles uniques, ce jeune est désormais prêt à se démarquer des autres grâce à ses capacités à l’utilisation de l’IA. « L’IA peut désormais m’aider à approfondir la conduite. Elle peut me permettre d’automatiser certaines tâches en me permettant d’éviter certains incidents », affirme Ernest Kounga Guemto.
Pour Lorine Buna Azeufack, élève infirmière, cette opportunité lui a permis de faire connaissance avec l’IA. « Je n’avais pas encore une bonne connaissance de l’intelligence artificielle. Elle va désormais me permettre d’être plus efficace dans mes activités professionnelles, surtout qu’on ne peut pas aujourd’hui se passer de l’IA. Elle va permettre de poser des bons diagnostics pour des orientations efficaces dans la prise en charge des patients », a-t-elle salué. Des vidéos et des images générées par l’intelligence artificielle présentées lors de la cérémonie de clôture de cette formation, ont permis aux apprenants de dévoiler les connaissances acquises pendant les trois jours, à la satisfaction des formateurs : Alexandre Siewe, expert en communication et Dr Hervé Tiwa, expert IA. Ils font ainsi partie des 20 formés gratuitement à l’étape de Bafoussam dans le cadre du SNK IA chalenge 2025, une initiative portée par la Fondation SNK, de son président Steven Nbienou Kouadjo, dont l’ambition est de « combler le fossé numérique en rendant l’IA accessible, inclusive et populaire pour une jeunesse longtemps exclue des opportunités technologiques ».
La sélection des participants a reposé selon les organisateurs sur une méthode innovante combinant à la fois intelligence artificielle et critères sociaux. Avec une attention portée à l’équilibre de genre, cette formation a réuni à Bafoussam 20 jeunes dont 50% de femmes. Etudiants, chômeurs, porteurs de projets, dans des domaines divers et variés ont, pendant trois jours été initiés par des experts aux bases de l’IA, à travers des modules adaptés aux réalités locales. Cette approche a permis aux formateurs de rendre l’IA accessible et utile pour les jeunes de la région de l’Ouest, en leur fournissant des outils concrets pour améliorer leur quotidien et leurs perspectives professionnelles. Selon Anavaï Marianne Doulaye, représentante de la Fondation, le SNK IA Challenge 2025 s’inscrit dans une vision, qui ambitionne de former 100 jeunes camerounais. Cette initiative vise à combler la fracture numérique et à positionner le Cameroun comme hub technologique en Afrique centrale. Ceci en offrant une formation gratuite et accessible aux jeunes. « Après l’étape de Yaoundé, nous tenons celle de Bafoussam. Nous avons eu des jeunes motivés. Ils se sont rendus compte de l’importance de cette formation pour leur parcours, mais aussi pour leur future vie d’entrepreneurs et l’impact que cette formation peut avoir dans leurs rêves, mais plus encore dans leur propre vie intérieure », a-t-elle confié. Le Dr Hervé Tiwa, expert IA, formateur dans le cadre de cette formation tenue à Bafoussam du 23 au 25 juin dernier à Bafoussam, soutient que « l’intelligence artificielle est incontournable. Elle fait désormais partie du quotidien. Il faut s’en approprier pour éviter les revers ». La vision de Steven Nbienou Kouadjo, est de « refuser la fatalité numérique » dans un contexte où « le chômage des jeunes explose, les inégalités numériques s’aggravent et les innovations ne profitent qu’à une seule élite. Nous refusons cette fatalité »