Dans une note datée du 18 novembre 2024, le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, annonce le lancement, le 22 novembre 2024 à Oveng (région du Sud), de la première phase de construction de 70 km de la route Olounou-Oveng -frontière Gabon, d’une longueur totale de 110 km.
La construction de cette route débute trois ans après la signature, le 15 février 2021, d’un contrat commercial entre le Cameroun et l’entreprise italienne Seas pour mobiliser les financements nécessaires. Ce projet a ensuite abouti, le 10 avril 2023, à la signature d’un marché public avec le groupement italien GPT Seas et Cosedil. Quatre mois plus tard, l’État du Cameroun concluait une convention de financement de 67 milliards de FCFA avec la Deutsche Bank of Italy.
Le 2 juillet 2024, le ministre des Finances, Louis-Paul Motaze, a autorisé une provision de 3,7 milliards de FCFA correspondant à l’avance de démarrage des travaux. Ces derniers, initialement prévus sur 24 mois, s’étendront désormais sur 36 mois, selon le ministre des Travaux publics.
Le projet inclut la construction d’une route de 1 x 2 voies, large de 3,5 mètres, avec une vitesse de référence de 60 km/h. Il prévoit 59 ouvrages de drainage transversaux, 13 ponts totalisant 260 mètres, des aménagements de carrefours, ainsi que des équipements de signalisation et de sécurité.
Les travaux, évalués à 48,5 milliards de FCFA hors taxes, seront exécutés par le groupement italien GPT Seas et Cosedil. Le contrôle technique sera assuré par un groupement de bureaux d’études camerounais (Integc, Bec la Routière et Ecta BTP) pour un coût de 3,3 milliards de FCFA hors impôts.
Le coût du projet est passé de 67 milliards de FCFA en 2021 à 74,2 milliards de FCFA aujourd’hui. L’accord de financement couvre 61,5 milliards de FCFA, laissant à l’État un apport complémentaire de 12,7 milliards de FCFA.
La construction de la route Olounou-Oveng-frontière Gabon vise à améliorer les conditions de vie des populations locales en facilitant l’accès aux services essentiels. Elle permettra également de fluidifier le transport des biens et des personnes tout en renforçant les échanges économiques entre le Cameroun et le Gabon.
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