L’affaire a pris une ampleur particulière avec l’intervention de Me Alice Nkom, avocate renommée, qui a publiquement exigé une réaction immédiate du procureur de la République. Me Nkom pointe du doigt l’article 360 du Code pénal camerounais qui, selon elle, prévoit des peines « légères » pour l’inceste, allant de 1 à 3 ans de prison et une amende jugée « dérisoire » au regard de la gravité des faits et de l’émoi public.
Cependant, au-delà de l’horreur de l’acte, l’affaire Saint Désir Atango soulève des questions plus complexes au sein de la société camerounaise. Certains observateurs s’interrogent sur la visibilité médiatique de ce cas précis, se demandant « pourquoi cette affaire fait-elle autant de bruit, quand d’autres déviances similaires restent sous silence ? » La notoriété de Me Alice Nkom et ses combats passés, notamment pour la défense des droits des personnes homosexuelles, sont évoqués comme un facteur potentiel de la médiatisation de cette affaire. Il est également suggéré une interrogation sur d’autres pratiques sociétales perçues comme déviantes, telles que des accusations de « commerçants qui copulent avec leur génitrice pour devenir immensément pleins aux as », ce qui met en lumière un débat plus large sur les mœurs et la moralité.
Cette affaire pose inévitablement la question de l’impunité face aux crimes contre l’enfance au Cameroun. L’arrestation de Saint Désir Atango marquera-t-elle un tournant décisif dans la lutte contre l’inceste et les violences faites aux enfants ? L’opinion publique attend de voir si la justice prendra des mesures fortes pour que ce type de crimes ne reste plus sous silence ou ne soit pas traité avec une clémence perçue comme insuffisante.
L’issue de cette affaire, selon « Le Popoli », sera déterminante pour savoir si une véritable ère de lutte contre l’inceste s’installera ou si l’impunité continuera de planer sur de tels crimes.