Pour Williams Thunder Moussinga, chercheur en anthropologie, le choix est clair : Samuel Eto’o est incontestablement la personnalité qui a marqué l’année 2024 au Cameroun. Selon l’expert, l’ancien footballeur a été omniprésent dans l’actualité nationale, suscitant de vives réactions et alimentant les débats au sein de l’opinion publique.
« Du 1er janvier au 31 décembre 2024, Samuel Eto’o a été à la une de l’actualité et par extension de l’opinion publique au Cameroun ; il est incontestablement l’homme public de l’année », affirme Moussinga. Cette omniprésence s’explique par les multiples rôles qu’occupe l’ancien attaquant : président de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), influenceur, et figure emblématique du sport camerounais.
L’opinion publique : un miroir déformant ?
Si l’influence d’Eto’o sur l’opinion publique est indéniable, Moussinga invite à une certaine prudence. « L’opinion publique et l’actualité sont deux concepts étroitement liés », souligne-t-il. Cependant, il met en garde contre les risques d’une analyse trop simpliste. « Il est important de noter que l’opinion publique peut également être influencée par des facteurs tels que la propagande, la désinformation et les intérêts particuliers. »
Pour l’anthropologue, il est essentiel de maintenir une approche critique et nuancée lors de l’analyse de l’opinion publique et de l’actualité. « Nous devons nous méfier des évidences et questionner les discours dominants », prévient-il.
Un débat ouvert
La désignation de Samuel Eto’o comme personnalité de l’année suscite déjà de nombreux débats sur la toile. Certains saluent son engagement et son influence.« Samuel Eto’o Fils a toujours cristallisé les regards ! C’est un don de Dieu ! », sous les réseaux sociaux Joseph Hector Tiagueu.
Cependant, d’autres comme Charlie Komguem pointent du doigt les polémiques qui l’entourent et interrogent sur son véritable impact sur le football camerounais.« Samuel Eto’o est plutôt l’homme le plus détesté de l’année », croit contredire l’internaute.« Si on est homme de l’année parce que les rumeurs tournent autour de soi je crois que Balthazar et Brenda on dépassé Eto’o hein », lance Bonne More de son côté.
Cette controverse illustre bien la complexité de l’opinion publique et la nécessité d’une analyse approfondie des phénomènes sociaux.
