Le Secrétaire national à la jeunesse du PCRN Serge Olama, estime que le combat pour l’alternance démocratique ne se limite pas à la contestation des règles du jeu électoral. Si le PCRN reconnaît l’importance de réformer le Code électoral et ELECAM, il considère qu’une véritable transformation politique passe avant tout par un changement profond des mentalités et des comportements.
C’est pourquoi pense-t-il, son parti appelle chaque Camerounais à s’impliquer activement dans la vie politique, en participant aux élections, en contrôlant l’action des élus et en dénonçant les actes de corruption. En renforçant ainsi le tissu associatif et en développant une véritable culture citoyenne, le Cameroun pourra enfin se doter d’institutions démocratiques solides.
Lire sa sortie :
« Comprendre la sortie de l’honorable Président Cabral Libii au sujet de la décision du conseil constitutionnel.
Ce que l’honorable président Cabral Libii dit est pourtant très simple, depuis que nous (groupe des 7 pour la révision du code électoral et Abdouraman) appelons Elecam a publier la liste électorale définitive, conformément à l’article 80 du code électoral, nous constatons tous avec regret que cette institution en charge de l’organisation, de la gestion et de la supervision du processus électoral et référendaire au Cameroun, refuse systématiquement de s’exécuter. Certes c’est une faute, une violation flagrante de la loi électorale comme toutes les violations commises par le régime répressif et inutile de Yaoundé.
Il est important que nous nous battions afin de provoquer le rapport de force qui obligera le régime à se conformer aux exigences de la loi. Mais en attendant que ledit rapport de force soit établi, qu’est-ce qu’on fait ? On croise les doigts ? NON ! on affronte les mains nues le régime barbare de Yaoundé au risque de faire tuer ou emprisonner nos concitoyens ? Évidemment NON ! Ce ne sont pas les vocations premières d’un parti politique.
Les militants du MRC sont encore retenus captifs dans les geôles à travers le territoire. Pourtant rien n’a changé au Cameroun. Paul Biya est toujours président de la République, le code électoral n’a pas changé d’une virgule, la crise anglophone continue avec ses ravages et le quotidien des camerounais est de plus en plus difficile du fait de l’inflation. A quoi ont donc servi les marches blanches si ce n’est de détruire les vies ?
Il faut donc agir intelligemment pour contourner les barrières érigées par le régime à travers certaines institutions et le prendre au dépourvu. D’où l’appel à la responsabilité individuelle et collective qui consiste à inviter chaque camerounais, chaque organisation de la société civile, chaque parti politique ou chaque organisation religieuse à s’impliquer étape par étape au combat pour la victoire. Ceci passe incontestablement par quelques sacrifices sans infusion de sang. C’est d’ailleurs un moyen intelligent de préparer le peuple à une contestation légitime le cas échéant. La gesticulation et la politique spectacle ne sont pas signe de vitalité. Apprenons de nos erreurs ou demeurons dans la bêtise ».
Serge Olama