C’était à l’issue de l’Assemblée générale de cette institution africaine, précédant celle mondiale de l’AMSEP, qui s’est tenue le lendemain à Abidjan, le 6 mai 2025.
En matière de Service d’emploi public en Afrique et dans le monde, le Cameroun occupe désormais une place stratégique. Le siège du Secrétariat permanent de l’AASEP (Association africaine des services d’emploi public) échoit désormais au Cameroun. C’est depuis le 05 mai dernier à l’issue de l’Assemblée générale de l’AASEP qui s’est tenue à Abidjan, en Côte-d’Ivoire. Ce Secrétariat permanent de l’AASEP a été nouvellement créé après la révision des statuts de ladite association, avec comme autre disposition importante, la modification de la durée du mandat à la présidence désormais illimité.
Du coup, faute d’autres candidats, la reconduction du Mali s’est imposée avec Ibrahim Ag Nock reconduit pour un 3ème mandat à l’unanimité. De même, un vibrant hommage a été rendu à Camille Moute à Bidias, le directeur général du FNE (Fonds national de l’emploi) pour son engagement constant, son leadership fédérateur et sa contribution déterminante à la survie et à la relance de l’AASEP. A cet effet, c’est par un standing ovation que ses pairs ont uniformément manifesté cette reconnaissance. A souligner que Camille Moute à Bidias a été fait président d’honneur « à vie » de l’AASEP après avoir épuisé ses deux mandats statutaires à la présidence de cette association. Camille Moute à Bidias est également le président d’honneur « à vie » de l’AMSEP après avoir épuisé son mandat comme vice-président depuis l’an 2000. Le lendemain, 06 mai 2025 s’est ensuite tenue l’Assemblée générale de l’AMSEP (l’Association mondiale des services d’emploi public) présidée par Camille Moute à Bidias, de par sa position de neutralité en tant que président d’honneur « à vie ». Au cours de celle-ci, il y a eu le renouvellement des organes dirigeants avec l’élection d’un nouveau président : la Slovénie succède ainsi au Maroc à la tête de l’organisation mondiale pour la mandature 205 – 2028. Tous les trois ans, un Congrès et l’Assemblée générale, avec le renouvellement des instances dirigeantes sont ainsi organisé. Cette année, pour la première fois, un pays africain, la Côte d’Ivoire, a accueilli ces deux événements. L’AMSEP compte 82 pays membres et 42 étaient présents physiquement, avec 15 procurations dûment enregistrées.
Il y a eu par la suite, le 13ème congrès mondial de WAPES du 7 au 8 mai 2025, au cours duquel le FNE a présenté la Programme USEP (Urban special employment program), illustrant une approche innovante d’appui à l’emploi urbain dans un contexte démographique tendu. Il s’agissait d’un partage d’expérience pour démontrer comment la Cameroun a essayé de résoudre de genre de problème par la mise sur pied de ce Programme créé en 2013 par la FNE ayant pour vocation principale la résorption du chômage de masse en milieu urbain à travers les travaux à haute intensité de main-d’œuvre. A l’origine, en 1988 à Rome, huit pays ont fondé l’AMSEP dans le but de favoriser les échanges d’expériences, le soutien mutuel, le partage de bonnes pratiques, dans la lutte contre le chômage et pour le développement des services d’emploi public. Le premier congrès et Assemblée générale se sont tenus en 1991 aux Etats-Unis, et l’association a rapidement grandi. En 1994, sous l’impulsion de Camille Moute à Bidias, le FNE a intégré l’AMSEP. Dès 1995, il a accédé à son conseil d’administration. Bien avant, aucun événement n’avait été organisé en Afrique, bien qu’un Africain représente le continent. C’est l’initiative du directeur général du FNE, que le comité exécutif de l’AMSEP s’est réuni pour la première fois en Afrique, notamment au Cameroun, en 1998. C’est aussi cette dynamique qui a poussée plus de trente pays africains, à créer une branche africaine, l’AASEP, au regard des réalités du marché du travail en Afrique assez spécifiques. Il fallait alors ce cadre d’échange adapté à l’environnement africain. L’AASEP a été finalisée au Burkina Faso en 1999. Camille Moute à Bidias a assuré la présidence pendant près de dix ans. Tous les trois ans, nous organisons le Congrès et l’Assemblée générale, avec le renouvellement des instances dirigeantes.
