Dans une correspondance adressée au Gouverneur de la région du Sud, le Comité exécutif régional du SDF dénonce dans les sous-préfectures, des pratiques qui visent à dépouiller les usagers au profit des Sous-préfets. Pour illustrer cette réalité, la formation politique fait savoir que dans la majorité des 29 sous-préfectures de la région, les usagers doivent payer les services.
Cette correspondance révèle des pratiques illégales et injustes. Il est demandé aux usagers de payer des frais exorbitants de 5 000 à 7 000 francs CFA pour obtenir des actes administratifs, sous peine de voir leur demande rejetée. De plus, la charge de la transmission des dossiers est transférée aux citoyens, alors que les secrétariats des sous-préfectures ne disposent pas des moyens matériels nécessaires. Ces pratiques, aggravées par les coupures d’électricité fréquentes, mettent en évidence les dysfonctionnements du service public.
« Un train de vie cossu »
Le parti dénonce aussi le train de vie des sous-préfets. Selon la formation politique, les administrateurs ont « un train de vie cossu » dont la réduction peut permettre de réduire les difficultés des usagers. Pour ce faire, le SDF fait remarquer que chaque sous-préfet détient un véhicule de service d’une valeur de 50 000 000 de francs CFA environ. Il est logé et dispose des bons de carburant. L’Etat dépense environ 1 450 000 000 de francs CFA pour l’achat de 29 véhicules dans la région du Sud et 18 000 000 000 au niveau national.
Par contre, Un desk top et une imprimante coûtent environ 250 000 francs. Pour les 29 arrondissements, cela revient à 750 000 000 de francs et pour les 360 arrondissements du pays, cela revient à 90 000 000 de francs. Un groupe électrogène peut être évalué à 1 000 000 de francs pour un arrondissement et à 29 millions pour la région.
Le SDF propose qu’au lieu d’acheter un véhicule de fonction sur les 29 à 50 000 000, l’Etat peut acheter 29 ordinateurs équipés d’imprimantes, 29 groupes électrogènes et y ajouter 29 motos de liaison évaluées à 13 050 000 francs CFA. Le tout coûterait 49 300 000 francs CFA. Ces outils de travail qui facilitent le service aux usagers seraient moins coûteux qu’un seul véhicule de service.