À l’approche de l’élection présidentielle de 2025, la question de la candidature de Maurice Kamto, président national du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), est au cœur d’un vif débat. Entre les affirmations juridiques de certains analystes et la détermination affichée par le MRC, l’incertitude plane sur la participation effective de l’opposant au scrutin.
Sur le plateau de « Libre Expression » sur Info TV, Saint Eloi Bidoung a affirmé que Maurice Kamto est « juridiquement éliminé de la course ». Ses arguments reposent notamment sur le boycott des élections passées par le leader du MRC, ainsi que sur l’impossibilité, selon lui, d’obtenir les 300 signatures de personnalités politiques exigées par la loi pour valider une candidature. « Il ne sera pas candidat. Les textes sont clairs. Ce ne sont pas les élus du RDPC qui vont le parrainer », a déclaré Saint Eloi Bidoung, s’interrogeant sur l’utilité des récents meetings de Kamto si sa candidature n’était pas envisageable. « Tous ces meetings là, ça sert à quoi puisqu’il ne sera pas candidat », a-t-il martelé.
Cependant, le MRC maintient une position ferme. Le parti a réaffirmé que Maurice Kamto est un candidat déclaré et qu’il compte bien affronter le président Paul Biya dans les urnes. Cette assurance du MRC suggère que la formation politique dispose d’une stratégie pour surmonter les obstacles juridiques évoqués par Saint Eloi Bidoung.
Mais ce débat relance fort bien, les interrogations sur la primauté de la loi électorale et de ses interprétations face aux stratégies politiques des partis d’opposition. La possibilité ou non pour Maurice Kamto de se présenter en 2025 constitue actuellement un enjeu majeur pour le paysage politique camerounais, dont l’issue déterminera en partie la dynamique de la prochaine échéance électorale.