Lire la tribune de Steve Fah :
Le 23 mars 2022, j’avais été violemment agressé en Belgique par des activistes de la BAS, une organisation bien connue pour ses actions radicales dans la diaspora. Ces individus se revendiquaient sympathisants du MRC, le parti politique de Maurice Kamto, et justifiaient leur acte par le simple fait que je soutenais les institutions de notre pays.
Malheureusement, après cette agression, aucune réaction publique du gouvernement n’a été enregistrée. Aucune condamnation officielle. J’ai ressenti cette indifférence comme une véritable injustice, car cette violence ne devait pas être tolérée, peu importe qui en est la victime.
Mais voilà qu’il y a quelques jours, un membre du gouvernement, le ministre de la Jeunesse, en compagnie de l’ambassadeur du Cameroun en Belgique, a également été agressé par ces mêmes activistes. Cette fois, le gouvernement a réagi immédiatement et publiquement. Des condamnations officielles sont venues de toutes parts.
Cependant, ce qui est très grave, c’est de voir certains médias vouloir faire endosser la responsabilité de ces crimes et agressions à Maurice Kamto. Tous ceux qui tiennent ce discours devraient réfléchir aux conséquences, car en voulant attribuer ces actes à un seul individu, ils risquent d’alimenter un nouveau problème tribal au Cameroun, alors que notre pays a besoin d’unité et de cohésion nationale.
Ce qu’il faut dénoncer, c’est l’idéologie même de ces activistes, qui prônent la violence et l’intimidation pour imposer leurs opinions. La BAS agit avec agressivité, comme tous les autres membres et sympathisants du MRC sur les réseaux sociaux. Il ne s’agit pas d’un seul individu, mais bien d’un mouvement entier qui fonctionne sur cette logique d’intimidation et de terreur.
Certes, en tant que leader du MRC, Maurice Kamto a la responsabilité morale de ce qui se passe dans son camp. Un vrai leader sait contenir ses troupes et empêcher que son parti ne sombre dans la violence. Or, force est de constater qu’il en est incapable. Et quelqu’un qui n’arrive pas à contenir ses propres partisans ne peut prétendre diriger un pays aussi complexe que le Cameroun. En outre, si Maurice Kamto s’était rapidement désolidarisé de ces individus après mon agression en 2022, cette fois, il est resté silencieux. Ce silence est regrettable, car un homme de paix ne devrait jamais tolérer une telle situation.
Mais malgré cela, il reste un Camerounais, et aucun Camerounais ne devrait porter seul une telle responsabilité. Ce n’est pas en le désignant comme le coupable unique que nous réglerons ce problème. Ce qu’il faut dénoncer, c’est tout un système, une idéologie qui encourage l’intimidation et la violence politique.
Alors, je m’interroge : pourquoi cette justice à géométrie variable ? Pourquoi fallait-il que l’agression touche un ministre pour que le gouvernement se rende compte de la gravité de ces violences et prenne enfin position ? La violence est inacceptable, qu’elle vise un citoyen ordinaire ou un haut responsable de l’État.
Chers compatriotes, ouvrons les yeux. Ce qui se passe doit nous alerter. Le Cameroun ne peut pas être dirigé par un parti politique dont les sympathisants ont une telle culture de la violence. Maurice Kamto est peut-être un homme de paix, mais il est entouré d’individus dangereux qui n’ont aucune place dans la gestion de notre pays.
C’est pourquoi, je le dis encore et toujours : Tout sauf le MRC à la tête du Cameroun ! Pour un Cameroun stable, uni et en paix, je voterai RDPC ! C’est mon choix et vous êtes obligés de le respecter.
