Le bâtonnier de l’Ordre des avocats au barreau invite le gouvernement à prendre les mesures pour réduire les bavures des forces de l’ordre et de sécurité sur les citoyens.
L’Ordre des avocats au Barreau du Cameroun ne cache pas son indignation suite à la vidéo publiée depuis la semaine dernière sur les réseaux sociaux. Dans cette vidéo, l’on voit comment l’artiste Longuè Longuè subi des actes de maltraitance entre les mains des forces de défense et de sécurité camerounaise. Face à ces images dégradantes, lesquelles traduisent également la situation déplorable des droits humains au Cameroun, le barreau du Cameroun n’est pas resté silencieux. Cette organisation de la société civile lance un appel pour la justice et la responsabilité.
Dans un communiqué publié le 24 octobre dernier, le barreau camerounais condamne cet acte de brutalité et de terreur perpétré par les forces de l’ordre et de sécurité et appelle les pouvoirs publics à prendre promptement les mesures pour mettre aux arrêts les auteurs de ces actes afin qu’ils soient traduits en justice et qu’ils répondent des faits de torture et d’atteinte à l’image de l’Etat. Le Communiqué signé par le bâtonnier Mbah Eric Mbah demande également à la Commission des droits de l’homme du barreau de se saisir sans délais à cette affaire afin de formuler les recommandations au Conseil de l’Ordre en vue des actions appropriées.
Le barreau a profité de l’occasion pour dénoncer l’agression physique dont l’un de leur confrère a été victime quelques jours avant la publication de la vidéo de Longuè Longuè. Me Asiene Aboyoyo, avocat au barreau du Cameroun a été violenté par un officier de police alors que cet avocat exerçait son travail à Bafia.
La Commission des droits de l’homme du Cameroun, (CDHC), organisation étatique en charge de la promotion et de la protection des droits de l’homme a également réagi pour exiger une enquête libre sur l’affaire Longuè Longuè. Le Centre pour la promotion des droits de l’homme et de la Démocratie en Afrique centrale (CHDRA) que dirige l’avocat Felix Agbor Balla, sollicite que les auteurs de ces actes soient poursuivis devant les tribunaux.
Le ministre de la Défense a annoncé le 24 octobre 2024, l’ouverture d’une enquête suite à la publication de cette vidéo qui continue toujours de susciter le débat sur l’opinion publique. Au Cameroun, il est devenu très récurrent de voir une vidéo impliquant les forces de défense et de sécurité en train d’infliger les actes de maltraitance aux citoyens. Plusieurs responsables des droits de l’homme estiment que ces actes de violations des droits humains sont récurrents parce que jusqu’à présent la plupart des cas incriminant les forces de défense et de sécurité restent impunis.