L’entreprise Spiro qui opère dans la commercialisation des engins électriques à deux roues en Afrique a lancé sa filiale à Douala au Cameroun le samedi 10 mai 2025.
La mobilité avec des moyens de transports sans émission de carbone devient peu à peu une réalité au Cameroun. En effet, le groupe Equitane de Gagan Gupta, de l’entreprise indienne Spiro spécialisée dans l’assemblage et la commercialisation des motos électriques en Afrique, a lancé ses activités en terre camerounaise. La cérémonie de présentation de cet engin à deux roues et portant la marque Ekon 450 M1 a eu lieu le samedi 10 mai 2025 à Douala. C’était en présence de Pierre Manuel Stéphane Bile, le représentant du gouverneur de la région du Littoral. Des responsables du syndicat national des motos taxi y ont pris part. L’arrivée de ces engins électriques contribue ainsi à la lutte contre la pollution en carbone et à côté la pollution sonore dans nos métropoles.
Le pionnier de la révolution verte entend à moyen terme substituer les motos à moteurs thermiques roulant avec le carburant par des motos qui n’émettent pas de Co2. « Spiro entre dans votre marché avec un objectif : offrir une mobilité plus intelligente, plus propre et plus performante. Ceci, grâce à la technologie, à la confiance et à la valeur ajoutée », a déclaré Kaushik Burman, le Président directeur général (Pdg) de Spiro. Le Cameroun devient ainsi le septième pays en Afrique. Déjà présente dans la zone de l’Afrique de l’Ouest et de l’Est, la filiale de cette entreprise étend sa flotte en zone Cemac. Avec 3 141 millions de km, l’entreprise Spiro entend atteindre la barre des 20 millions de km/jour. Selon les explications données par Rahul Gaur, le directeur Afrique de l’Ouest chez Spiro, les utilisateurs de cette moto électrique peuvent rouler à une distance de 100 km. La batterie dispose d’une puissance maximale de 6,5 KW avec une vitesse qui oscille entre 75 et 90 km/h. S’agissant des rechanges des batteries, elle s’effectue dans une station spécifique à un coût de 1 500 Fcfa. Pour un départ, dix sites vont voir le jour. « Le challenge de Spiro le développement de l’infrastructure de rechange. L’entreprise est à pied d’œuvre pour mettre en place des stations dans toutes les villes où nous irons. Le but est de permettre aux clients de ne pas avoir peur de tomber en panne d’énergie. Au Togo, nous avons des clients qui roulent sans crainte parce qu’ils savent où faire le rechange des batteries », a expliqué le Président directeur général (Pdg) de Spiro.
Dans le cadre de la protection environnementale, ces batteries ont été pensées pour être recyclées et vont traverser trois vies. Après utilisation dans les motos, elles seront rassemblées pour alimenter les maisons, puis recyclées pour la fabrication de nouvelles batteries. Des emplois directs et indirects en gestation L’arrivée de ces motos électriques va générer des emplois directs et indirects, à en croire le responsable de Spiro. Chaque station emploiera en moyenne 3,5 personnes. À cela, s’ajoutent des mains d’œuvre locales recrutées pour la maintenance et l’assemblage de ces motos sur place au Cameroun. Pour Ferdinand Fongang, cette moto électrique est la bienvenue au Cameroun. « Elle va non seulement contribuer à la protection de l’environnement, mais aussi permettre de réaliser un gain au regard de la somme de 1 500 FCfa à débourser pour la recharge de la batterie. Contrairement au carburant que nous consommons, cette moto électrique permet de gagner plus d’argent », s’est réjoui le président national du Groupement des associations et syndicats des conducteurs de moto-taxi au Cameroun (Grasmota).