Convoquée dans un premier temps pour le 16 décembre 2024 et repoussée au 19 décembre 2024, Me Alice Nkom a fait savoir préfet du Wouri, Sylyac Marie Mvogo qu’elle ne s’y rendra pas. Pour la deuxième fois consécutive, Me Alice Nkom ne va donc pas déférer à la convocation du préfet du Wouri. La PCA du REDHAC, l’a annoncé dans une correspondance adressée à l’autorité administrative ce mercredi 18 décembre, brandissant comme motif, l’indisponibilité de l’un de ses avocats et a proposé la date du 10 janvier au Préfet.
Cette décision, qui constitue une nouvelle escalade dans le conflit opposant l’ONG aux autorités, s’inscrit dans le cadre de la contestation judiciaire engagée contre la fermeture arbitraire des locaux du REDHAC. Me Nkom estimerait que cette convocation vise à intimider les défenseurs des droits de l’homme et à entraver le travail du REDHAC.
Lire ci-dessous l’essentiel de sa correspondance :
« Monsieur le Préfet,
J’ai bien reçu votre convocation des mains de Maitre MOULOKO Benjamin LONGUE, Huissier de Justice Commissaire-Priseur à la 22 e Charge près la Cour d’Appel du Littoral et les Tribunaux de Douala, qui modifiait la date de ma comparution, initialement prévue le lundi 16 Décembre 2024 pour le jeudi 19 Décembre 2024 à 10 heures.
Je l’ai immédiatement transmise à mes avocats dont Maître FOSTINE CHEBOU FOTSO, Docteur en droit, l’une de mes avocats, qui vous a réitéré sa demande de renvoi de cette affaire au 10 Janvier 2025 à l’heure qui vous conviendra, pour lui permettre de m’assister, étant actuellement à Paris, pour des raisons professionnelles et médicales qui la maintiennent hors de notre pays jusqu’au 03 janvier 2025.
J’ose espérer que vous avez pris acte de sa demande, dont les décharges viennent de m’être déposées, demande que je soutiens bien évidemment de toutes mes forces, espérant que vous allez lui accorder ce renvoi, ne pouvant en ce qui vous concerne, invoquer l’urgence qui se trouve être plutôt de mon côté, tant que les bureaux du REDAHC resteront fermés.
C’est la raison pour laquelle je ne serai pas présente dans votre bureau pour honorer la convocation du 19 décembre 2024.
Dans l’attente de la nouvelle date, que vous voudriez bien fixer pour me permettre d’être assistée par tous mes avocats, Veuillez agréer Monsieur le Préfet l’assurance de ma parfaite considération. »