«Cabral Libii a été envoyé en mission par Frank Emmanuel Biya avec pour objectif d’empêcher toute forme de coalition au Cameroun. Faites très attention à Cabral Libii. Je sais par qui il a été financé lors de son récent séjour au Canada et s’il veut nier, je donnerai le nom. On ne peut pas laisser un député trahir un peuple de cette façon. » Ces propos ont été prononcés par l’activiste J.Remy Ngono lors des « Dossiers noirs » du samedi soir, le 28 septembre 2024.
J.Remy Ngono semble établir une thèse selon laquelle Cabral Libii est un « pion » dans l’opposition camerounaise. Selon ce chroniqueur installé en France depuis le milieu des années 2000, le député Cabral Libiil serait en train de conspirer avec le régime en place pour assurer un neuvième mandat à Paul Biya.
À un an des élections présidentielles prévues pour octobre 2025, le président sortant, âgé de 92 ans et au pouvoir depuis 42 ans, ne montre aucune intention de céder sa place. Les tensions au sein de l’opposition se font sentir, alors que chaque camp s’active à établir sa stratégie pour contrer le poids d’un candidat qui semble indéboulonnable.
Maurice Kamto, arrivé deuxième lors de la dernière présidentielle de 2018, appelle à l’unité. Il exhorte ses concurrents à se rassembler derrière un candidat commun. De son côté, Cabral Libii, qui a terminé troisième en 2018, plaide également pour une « transition inclusive ». Selon lui, les partis politiques et la société civile doivent travailler ensemble pour désigner un candidat unique qui pourrait diriger le pays pendant une durée maximale de trois ans avant de convoquer des élections générales.
Cabral Libii est-il sincère dans son approche ou joue-t-il un double jeu en cherchant à se frayer un chemin au sein d’un système qu’il prétend contester ? Les accusations de J.P Remy Ngono et les dynamiques internes à l’opposition rappellent que, dans un contexte politique souvent chaotique, la méfiance règne en maître.
Pendant ce temps, le pays semble être à un tournant décisif, avec une population plus que jamais en quête de changement. L’électorat du Cameroun ne peut se permettre de se laisser distraire par des acteurs dont les intentions demeurent floues et suspectes.