Lors d’un extrait du podcast « MEDIATUDE INSPIRE », Christophe Bobiokono n’a pas mâché ses mots concernant Benjamin Zebazé. Malgré une connaissance et une relation personnelle préexistante, Bobiokono s’interroge sur la nécessité de contester des affirmations qu’il juge historiquement inexactes. « Je connais Benjamin Zébazé avant même d’aller à l’école de journalisme. Mais est-ce que, parce que j’ai une très bonne relation avec lui, je dois accepter qu’il travestît l’histoire de notre pays ? Qu’il se donne des rôles qu’il aurait joués dans l’histoire de notre pays et qui sont les vœux de son imagination ? Est-ce qu’on doit laisser croire que ce qu’on appelle la sainte trinité c’est quelque chose qui peut être positif dans un pays comme le nôtre ? », a-t-il déclaré, pour s’interroger.
Allant plus loin dans sa critique, Christophe Bobiokono a ouvertement mis en doute la qualité de journaliste de Benjamin Zebazé. Il a affirmé avec conviction que « Quand on a un parcours bizarre et qu’on s’est retrouvé là, qu’on n’a jamais été journaliste, on ne peut pas dire qu’on est journaliste. Ce n’est pas parce qu’on a écrit quelques textes – je ne voudrais pas les qualifier – qui ont été diffusés, je pense avec beaucoup de légèreté d’ailleurs, vu la qualité et tout, qu’on peut venir et commencer à donner des leçons. Non. Je ne considère pas Benjamin Zebazé comme un journaliste. Je vous mets au défi de me donner deux articles. Je lui ai lancé, à lui, le défi de trois, quatre articles : on les met ici, on les critique comme journalistes, et on verra. »
Il faut dire que ces propos de Christophe Bobiokono contrastent vivement avec l’image établie de Benjamin Zebazé, particulièrement durant les années 90. À cette période, Benjamin Zebazé était en effet considéré comme un leader influent de la presse au Cameroun. Ses journaux, tels que Challenge Hebdo et Le Quotidien, atteignaient des tirages significatifs de 70 000 et 25 000 exemplaires respectivement. Il s’était distingué par des scoops, des enquêtes et des révélations qui en avaient fait une voix écoutée par une partie de la population camerounaise.