Arrivé à Douala samedi dernier après un meeting avec la diaspora camerounaise à Paris, Maurice Kamto avait l’intention de tenir une réunion avec les responsables de son parti dans la capitale économique avant de regagner Yaoundé. Cependant, dès dimanche 8 juin, ses activités ont été fortement entravées par les autorités. Un dispositif sécuritaire impressionnant, incluant des éléments de la gendarmerie, du Groupement Mobile d’Intervention et du Groupement Spécial d’Opérations, avait été déployé, notamment près de sa résidence à Bonapriso et aux abords du siège du MRC à Deido Grand Moulin.
Ce lundi matin encore, la situation était au « statu quo » autour de la résidence de Maurice Kamto à Bonapriso, dans l’arrondissement de Douala 1er. Le leader de l’opposition était « sous haute surveillance policière et gendarmerie, retranché dans sa résidence avec quelques cadres du parti, » selon Equinoxe TV. La zone était « fortement militarisée, avec un contrôle strict de l’accès à la rue où se trouve l’immeuble. Seuls les habitants du quartier étaient autorisés à passer, tandis que les étrangers étaient refoulés. » Malgré ce dispositif, des cadres du parti continuaient de se rendre sur place.
Face à cette situation, le rendez-vous que Maurice Kamto avait donné à ses partisans ce lundi à 10h au siège de son parti n’a pu être tenu. Finalement, c’est sous escorte que Maurice Kamto et sa suite ont quitté les lieux, laissant de nombreuses interrogations sur la suite de son programme et la nature de cette destination non révélée. La mobilisation des forces de l’ordre autour de ses déplacements souligne la détermination des autorités à contrôler les activités du principal opposant au régime de Paul Biya.