
Le 29 avril 2025, le ministre par intérim des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique a effectué une visite sur le site devant abriter l’usine de production de bitume en projet dans la zone industrialo-portuaire de Kribi, dans la région du Sud du Cameroun. À cette occasion, confie Ahmadou Oumarou, directeur général de All Bitumen Plc, la société porteuse du projet, Fuh Calistus Gentry, également président du Comité interministériel chargé du suivi de ce projet, a réaffirmé le soutien du gouvernement à cette initiative portée par des privés camerounais.
« Le ministre nous a rassurés que sa porte reste ouverte. Il a rappelé que son rôle est d’accompagner les investisseurs, notamment ceux qui sont porteurs de projets matures et à fort potentiel », affirme le DG de All Bitumen. Sur le site, Fuh Calistus Gentry a pu constater le déploiement de la société chinoise CHEC. Cette entreprise, qui a démarré ses travaux depuis le 20 mars 2025, a été contractualisée par All Bitumen Plc pour enlever le couvert végétal sur le site de 60 hectares dédié à la construction de l’usine. Suivront les terrassements généraux et le démarrage effectif des travaux de construction, projeté pour le quatrième trimestre 2025.
D’un coût estimé à 161 milliards de FCFA, l’usine de production de bitume de Kribi devrait bénéficier d’un financement de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank). En effet, depuis fin 2024, cette institution financière panafricaine a signé avec All Bitumen Plc un mandat d’arrangeur du financement du projet. Ce mandat lui permet non seulement de participer à son financement, mais aussi de mobiliser d’autres partenaires financiers.
Dimensionnée pour une production annuelle de 250 000 tonnes de bitume, l’usine en gestation à Kribi sera assortie d’une mini-raffinerie de pétrole d’une capacité de 10 000 barils par jour. Celle-ci permettra de produire la matière première destinée à l’usine. Une fois érigée, cette unité industrielle, selon les estimations des experts du BTP, devrait entraîner une baisse de 30 % des coûts des infrastructures routières au Cameroun, avec à la clé la création de 300 à 400 emplois directs et de 1 500 emplois indirects.
BRM
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