Selon l’analyse de Valère Bessala, des réseaux locaux créent des sociétés fictives avec des noms à consonance occidentale pour tromper les autorités camerounaises. Ces sociétés sont ensuite présentées comme des investisseurs internationaux sérieux, alors qu’elles ne seraient que des coquilles vides contrôlées par des Camerounais influents.
L’homme politique a particulièrement pointé du doigt trois sociétés : Cam Iron, CDE et Savannah Energy. Il a affirmé que Cam Iron, active dans l’exploitation du fer de Mbalam, a été dirigée pendant quinze ans par un Camerounais avant d’être cédée à des intérêts australiens dans des conditions opaques. Il a également accusé la Cameroon Development Corporation (CDE) d’être impliquée dans des cas de surfacturation et de détournement de fonds, et Savannah Energy d’être une structure sans réelle substance.
Valère Bessala a souligné que ce système ne pourrait fonctionner sans des complicités au plus haut niveau. Il a notamment évoqué la présence du fils d’un général à la tête de certaines de ces entreprises, ce qui leur permettrait d’obtenir des contrats juteux et de bénéficier d’une certaine impunité.
Les conséquences de ces pratiques seraient désastreuses pour l’économie camerounaise, selon Valère Bessala. Le pays se verrait privé de revenus légitimes, tandis que quelques privilégiés accumuleraient des fortunes. Il a appelé à une plus grande transparence dans l’attribution des contrats miniers et à des audits indépendants sur les activités de ces sociétés.