En 2009, Samuel Eto’o était pressenti pour être le meilleur joueur du monde avec Barcelone. La combinaison d’Eto’o et Ronaldinho avait mis le Camerounais sous les feux des projecteurs cette année-là. Avec de magnifiques buts et des titres individuels, certains pariaient sur le fait que ce talent africain méritait le Ballon d’Or. En 2008-2009, le génie camerounais a marqué 30 buts, remporté la Coupe du Roi d’Espagne et la Ligue des Champions. Cela confortait l’idée que Samuel Eto’o était un prétendant sérieux au Ballon d’Or. Une année auparavant (2008), Eto’o était finaliste de la Coupe d’Afrique des Nations.
Pour plusieurs analystes, le natif de Ngambè dans le Littoral avait toutes les chances d’être au sommet de l’Europe. Malheureusement, le Lion Indomptable n’a terminé qu’à la cinquième place dans l’ordre des votes. Le prix a finalement été décerné à Lionel Messi, à la grande déception des Africains et même de certains Européens qui faisaient preuve de lucidité dans leur analyse du football. Cet événement avait choqué le monde du football.
Vinicius a-t-il été victime de sa couleur de peau ?
Tout comme Samuel Eto’o en 2009, Vinicius Junior était pressenti pour remporter son premier Ballon d’Or avec le Real Madrid. Son échec au Ballon d’Or ce lundi à Paris suscite des débats dans les médias. Vainqueur de la Ligue des Champions en 2021/2022 et en 2022/2023, le Brésilien a également remporté la Liga trois fois consécutives avec les Madrilènes. Lors de la saison écoulée, Vinicius a enregistré 15 buts en 26 matches et 5 passes décisives. En ce début de saison, il est l’homme fort du Real : en 11 matchs, il totalise 5 buts et délivre 4 passes décisives. Cependant, c’est plutôt le nom de Rodri qui a résonné au Théâtre du Châtelet. Dans les chaumières, l’hypothèse liée à la race noire est évoquée.