À la Communauté urbaine de Yaoundé (CUY), les ressources propres proviennent principalement de la collecte de cinq impôts et redevances, qui génèrent plus de 72 % des recettes de cette Collectivité territoriale décentralisée (CTD) abritant la capitale camerounaise. Les principales sources de revenus sont les centimes additionnels communaux (CAC), représentant 54,8 % des ressources propres de la CUY, suivis des frais de patente (6,2 %), des droits de mutation (5 %), des droits de place dans les marchés (3 %) et des recettes issues de la délivrance des permis de bâtir (3,1 %).
Ces informations ont été révélées le 27 mars 2025 à Yaoundé, lors de l’atelier de validation du rapport de performance financière de cette CTD, élaboré dans le cadre du Projet DA-15 pour l’élargissement des cadres budgétaires des villes africaines. Cette initiative, lancée par la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (Uneca) après la pandémie de Covid-19, cible six villes africaines, parmi lesquelles Yaoundé est la seule représentante de l’Afrique francophone, aux côtés de Dar es Salam (Tanzanie), Lusaka (Zambie), Kigali (Rwanda), Nairobi (Kenya) et Addis-Abeba (Éthiopie).
Ce projet de l’Uneca vise à « renforcer la capacité des collectivités locales à développer des stratégies et à mettre en œuvre des réformes pour une reprise réussie (après le Covid-19, NDLR), et pour la construction d’espaces fiscaux résilients, qui leur permettent de remplir leurs mandats respectifs, tout en exécutant les priorités identifiées au niveau national », a expliqué Luc Messi Atangana, maire de la ville de Yaoundé, lors de l’ouverture de l’atelier susmentionné.
Lancé à la CUY le 22 janvier 2025, le Projet DA-15 pour l’élargissement des cadres budgétaires des villes africaines a conduit à l’élaboration d’un rapport de performance financière de cette collectivité locale, soumis à validation le 27 mars 2025. Ce document s’accompagne de recommandations visant à accroître les recettes de la CUY.
Concrètement, le rapport préconise la diversification des sources de revenus en privilégiant les investissements rentables, la dématérialisation du système de collecte des ressources financières pour une mobilisation optimale, l’intégration des systèmes de collecte, l’investissement dans des actifs productifs pour accroître les revenus, le renforcement des mécanismes de contrôle interne, la réalisation régulière d’audits internes et la garantie de l’exactitude des rapports financiers.
BRM
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