L’ancien président de la ligue régionale de basketball du Centre, candidat à l’élection fédérale, insiste sur l’application de la décision de justice, dont le vide juridique créé devrait amener à la mise sur pied d’un Comité provisoire de gestion.
Quel regard portez-vous sur cette Assemblée générale de la Fédération camerounaise de basketball (Fécabasket) qui s’est tenue à Douala le week-end dernier ?
Comme tu sais, il y a cette décision de justice. Mais après la décision de justice, il y a un vide juridique parce que la Chambre a annulé le processus électoral, mais n’a pas dit qui doit reprendre le processus. Elle a dit, on annule et il faut reprendre le processus. Et ça crée le vide. La fédération a vite couru pour se prononcer. Ils veulent reprendre le processus en prenant appui sur le MINSEP. Nous nous sommes opposés pour dire qu’ils ne peuvent pas puisqu’ils ont déjà échoué. Il y a des risques qu’ils reproduisent les mêmes choses. Ils ne peuvent pas reprendre l’organisation du processus. On estime qu’ils n’ont plus qualité à faire quoi que ce soit. Ni même à gérer la transition, parce qu’en réalité, nos statuts sont muets dessus. Le ministre leur a donné, en date du 24 janvier 2024, une lettre qui les autorise à gérer la transition. Mais en disant que, c’est la base de nos statuts. Or, ils ont menti au ministre que nos statuts prévoient cela. Nos statuts ne prévoient pas que le bureau sortant gère la transition.
Est-ce ce qui justifie votre insistance pour la mise sur pied d’un Comité provisoire de gestion à la Fécabasket ?
Et c’est pour cette raison que nous avons demandé la mise sur pied d’un comité provisoire, c’est-à-dire que, même si quelques temps après, on rentrait au statu quo ex ante, en 2013, on devait mettre après un comité provisoire. Or, on n’est pas rentré au statu quo ex ante. Quelquefois, ils veulent évoquer ça. Mais, s’ils ont fait ça au niveau national, comme ils étaient là en 2013, il fallait dupliquer ça au niveau des régions et autres. Ça veut dire que, j’aurais dû redevenir président régional. Mais ça n’a pas été le cas. Ils ont fonctionné avec les exécutifs régionaux de 2022, dont l’élection a été annulée. Donc, on ne peut pas dire qu’on est rentré au statu quo ex ante. Nous, on leur conteste la légitimité de faire quoi que ce soit encore avec l’annulation du processus.
Ils ont une correspondance du ministre des Sports…
Et eux, ils veulent s’appuyer sur le ministère pour une lettre. La lettre n’a rien à voir avec une décision de justice. Ils se mettent là pour dire qu’avec une lettre du ministère, ils peuvent gérer. Et ils continuent de gérer la transition. Nous, on considère qu’ils transgressent une décision de justice parce qu’ils n’ont pas de qualité pour le faire. Et qu’ils n’appliquent pas parce qu’on n’est pas rentré au niveau régional au statu quo ex ante.
Quel était alors le sens de cette AG pour vous ?
Pour moi, cette AG qui s’est tenue, était pour communiquer. Ils voulaient dire à l’opinion publique, qu’ils sont en train d’appliquer la sentence. On devait refaire des textes sur la commission électorale, parce qu’un des motifs d’annulation, c’est qu’elle n’a pas été désignée dans les normes. L’article 39 n’était pas complet par rapport à cela. Ce qu’ils ont fait lors de cette AG, c’était un ajustement pour modifier cet article-là. De telle sorte qu’avec la reprise du processus, on corrige ce manquement.
Pourquoi êtes-vous allé à Douala ?
Je me suis rendu à Douala pour qu’on ne dise pas que c’est moi qui crée le blocage. Je continue de contester la légitimité à le faire et revendiquer la mise sur pied d’un comité provisoire pour qu’on ait des élections sincères, qui permettront qu’on ait des résultats acceptés par tous. L’AG, c’était modifier deux alinéas du statut par rapport aux incompatibilités, étoffé l’article 39 et adopté un code disciplinaire. Or, c’est quelque chose qu’on n’était pas obligé de faire à cette occasion. On reviendra s’asseoir pour refaire les choses lorsque la circulaire du ministre viendra pour lancer les élections. On ne sait pas si c’est la même forme de commission qu’on va adopter, auquel cas, il faudra modifier encore dans l’article 39. Il aurait fallu attendre que cette circulaire sorte pour faire le travail une seule fois au lieu de faire un travail maintenant et revenir dessus quand la circulaire sera là. Pour moi, c’était vraiment un exercice de communication.
Propos retranscrits par R.E.E (stg)