
Au cours de l’année 2024, le volume des créances en souffrance a augmenté dans les banques en activité dans les six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RCA). En effet, selon le rapport de politique monétaire de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), publié en décembre 2024, cette catégorie de créances a atteint 17,4% du portefeuille crédit des banques à fin septembre dernier, en hausse de 1,4% en glissement annuel.
Une créance en souffrance est un crédit bancaire qui n’a pas été payé à l’échéance prévue, en raison des difficultés de l’emprunteur à rembourser. Selon la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), le gendarme du secteur bancaire dans la Cemac, les créances en souffrance sont constituées des créances immobilisées, des créances impayées et des créances douteuses.
« Les créances immobilisées sont des créances échues depuis plus de trois mois mais dont le recouvrement final, sans être compromis, ne peut être effectué immédiatement.(…) Les créances impayées sont des sommes non payées à l’échéance normale.(…) Les créances douteuses sont des concours de toute nature, même assortis de garantie, qui présentent un risque probable de non-recouvrement total ou partiel», détaille la Cobac.
Un niveau élevé de créances en souffrance dans les banques est porteur de désamour entre les établissements de crédit et les emprunteurs. Pour se prémunir de tout risque, les établissements de crédit exigent souvent aux emprunteurs des garanties jugées exorbitantes, en plus des taux d’intérêt élevés. Toute chose qui limite l’accès au crédit.
BRM
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