
Après la mise en service d’une nouvelle unité de production à Douala en mars dernier, la Société anonyme des boissons du Cameroun (SABC) poursuit son expansion. Le brasseur vient de mettre en service une nouvelle ligne de production dans son usine de Bafoussam, dans la région de l’Ouest. Entrée en production en décembre 2024, cette chaîne 7 a nécessité un investissement de 13 milliards de FCFA. Elle offre une capacité de 35 000 bouteilles par heure.
Selon la SABC, filiale du groupe français Castel, cette unité est dotée de systèmes de contrôle avancés permettant de produire environ 850 000 hectolitres supplémentaires par an, soit environ 40 % de la capacité actuelle de l’usine de Bafoussam.
Pour Francis Kalla, directeur d’usine senior de Bafoussam, « cette nouvelle unité vise à renforcer les capacités de production locales, afin de garantir la disponibilité et de maintenir la qualité de nos produits sur le marché». En d’autres termes, la chaîne 7 devrait permettre d’atténuer la pénurie de boissons observée ces derniers mois dans la capitale régionale de l’Ouest.
Un plan d’investissement réévalué à 250 milliards
Cette mise en service intervient après celles des unités de Yaoundé en 2024 et de Douala récemment, dans le cadre d’un plan d’investissement quinquennal 2023-2027 de 200 milliards de FCFA, destiné à répondre à la demande croissante sur le marché camerounais.
Dans ce cadre, deux nouvelles lignes de production – l’une à Douala et l’autre à Garoua (région du Nord) – seront opérationnelles en 2025. Mais au regard d’une croissance annuelle de la demande estimée à 5 %, la SABC indique que ce plan est en cours de réévaluation, avec une enveloppe portée à 250 milliards de FCFA.
Cette révision devrait intégrer deux unités supplémentaires à Douala, portant à sept le nombre total d’unités à construire durant ce quinquennat. De quoi faire passer la capacité de production projetée pour 2027 de 9,5 millions à 10,7 millions d’hectolitres. Une production suffisante pour répondre à une demande estimée à 7,7 millions d’hectolitres, tout en constituant une réserve de 3 millions d’hectolitres.
Frédéric Nonos
Lire aussi :