
Dans le but de stimuler la production nationale de miel, actuellement estimée à 8 000 tonnes par an, plus de 53 apiculteurs ont reçu, le 3 avril dernier à Yaoundé, du matériel de production offert par le ministère de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia). Ce matériel est composé principalement, selon un inventaire du Minepia, de 200 ruches Langstroth avec hausse et de 326 ruches kenyanes, pour un total de 526 ruches.
La différence réside dans la conception des ruches : la ruche Langstroth, plus coûteuse mais plus productive, est conçue pour une apiculture intensive, tandis que la ruche kenyane, fabriquée à partir d’un tronc incliné ou d’une caisse longue, est plus économique et mieux adaptée à une production plus modeste.
Le reste du matériel offert comprend 26 fils à cadre, 290 cires gaufrées, 91 paires de gants apicoles, 110 enfumoirs, 200 nourrisseurs, 19 peignes à désoperculer, 20 lève-cadres, 19 roulettes à cire, 19 brosses à abeilles, 104 tenues apicoles et 75 petits chalumeaux à gaz.
« Le Cameroun a une écologie favorable au développement de la filière apicole. Aujourd’hui, avec nos partenaires au développement dans certains pays, nous offrons aux apiculteurs du matériel et des équipements apicoles qui leur permettront d’améliorer non seulement la qualité de leurs productions, mais aussi d’avoir des outils de production adaptés à leurs activités », a expliqué le ministre Taïga lors de la remise de ce matériel.
Le ministre a également souligné l’importance de mieux structurer la filière apicole : « Nous devons être dans une approche de chaîne de valeur. Nous devons produire plus que ce que nous exportons. Nous avons l’avantage d’un environnement encore sain, avec moins de pesticides, ce qui nous permet de produire davantage. »
D’après les chiffres du Minepia, le Cameroun compte actuellement 980 apiculteurs. La région de l’Adamaoua est le principal centre de production du pays, représentant à elle seule 70 % de la production nationale.
L.A