Le directeur général du Centre national d’études et d’expérimentation du machinisme agricole (Ceneema), Andrée Caroline Mélanie Ekotto Minkouna, et le ministre de l’Économie, Alamine Ousmane Mey, ont paraphé le 13 novembre 2024 à Yaoundé, une convention de rétrocession au Ceneema de l’usine d’assemblage des tracteurs d’Ebolowa (région du Sud) et de ses actifs.
D’après les services de communication du Ceneema, cette convention fait du bras séculier de l’État dans la promotion de mécanisation agricole au Cameroun, le nouveau propriétaire et gestionnaire de l’usine des tracteurs d’Ebolowa et de tous les engins issus des conventions riz, maïs manioc, signées entre le Cameroun et L’inde en 2012 pour l’industrialisation de ces filières au Cameroun. Ces conventions, assorties de contrats financés à hauteur de 21,3 milliards de FCFA par Exim Bank of India, ont permis aux fabricants indiens de fournir 1000 premiers tracteurs au Cameroun.
Selon des responsables du Ceneema, une seconde phase de fabrication d’équipements évalués à 42 milliards de FCFA et assemblés à Ebolowa, a permis de produire 239 tracteurs de grandes capacités, 116 engins d’équipements lourds de génie civil, 150 engins roulants, des moissonneuses batteuses, des niveleuses, de piqueuses de manioc, etc. Grâce à ces équipements, le Ceneema compte accélérer la mécanisation de l’agriculture en vu booster la production agricole au Cameroun.
Ces équipements et engins seront déployés dans les pools de mécanisation et bassins de production du pays, permettant ainsi au Ceneema d’avoir une plus grande capacité de projection. Cela favorisera également un déploiement rapide sur le territoire en évitant de très longues programmations qui faisaient rater le début de la campagne agricole à certains clients, renseigne-t-on au Ceneema. Enfin, les coûts élevés par le carburant des porte-chars seront réduits, car les antennes et pools dans les régions seront dotés d’équipements pour être plus proches des clients.
Lancée en 2010 pour un coût prévisionnel de 18,825 milliards FCFA, la première phase de l’usine d’assemblage des tracteurs d’Ebolowa a été au centre d’un scandale. En 2011, année initialement prévue pour sa livraison, une centaine de tracteurs montés pendant la phase de test avaient été abandonnés dans la broussaille, sous les intempéries, à cause de l’arrêt des travaux de construction des hangars devant les abriter.
Frédéric Nonos
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