Dans cet enregistrement écouté par Lebledparle.com, et dont l’authenticité n’a pas été officiellement confirmée mais largement relayé, notamment par le lanceur d’alertes Nzui Manto, la voix attribuée à Calixthe Beyala exprime une vive indignation, accusant son interlocuteur de la considérer avec mépris et faisant allusion à une prétendue « sextape » ayant circulé. La tonalité de l’échange est décrite comme acerbe, et révèle une rupture manifeste entre l’écrivaine et certains cercles influents du régime camerounais.
Cet incident marque une nouvelle étape dans l’évolution complexe des rapports entre Calixthe Beyala et le gouvernement de Paul Biya. L’écrivaine, revenue au Cameroun il y a une dizaine d’années, avait initialement affiché un soutien appuyé au pouvoir, allant jusqu’à critiquer ouvertement l’opposition, notamment après le scrutin présidentiel de 2018.
Selon diverses sources médiatiques et d’observateurs, Calixthe Beyala aurait entretenu des liens étroits avec Samuel Mvondo Ayolo, une proximité qui lui aurait valu certains avantages, tels que des séjours hôteliers pris en charge. Ces relations auraient également alimenté des spéculations quant à une possible nomination gouvernementale.
Cependant, un tournant s’est amorcé en 2021. Suite à un différend entre l’écrivaine et le directeur du cabinet civil, ce dernier aurait cessé la prise en charge des frais d’hébergement de Calixthe Beyala à l’hôtel Mont Febé. Cette décision aurait provoqué le courroux de l’auteure, qui aurait interprété cet acte comme la confirmation de la fin de ses espoirs d’intégration gouvernementale.
Depuis lors, les critiques de Calixthe Beyala à l’égard du pouvoir de Yaoundé se sont intensifiées. Certains observateurs y voient l’expression d’un ressentiment personnel, tandis que d’autres y perçoivent une prise de distance critique vis-à-vis de la gestion des affaires publiques.