La succession de Paul Biya. Le sujet est devenu brulant dans le paysage politique camerounais ces derniers jours, avec l’état peu clarifié de l’homme de 82 en « séjour privé à Genève ». Avec une présidence sans partage du successeur de Ahmadou Ahidjo, qui dure depuis 42 ans, des discussions sur la prochaine génération de leaders du pays sont de plus en plus résonnants.
Ce dimanche, lors de l’émission « Club d’Élites » sur Vision 4, le professeur Messanga Nyamding a révélé que les Biyaïstes ont déjà une idée claire de qui pourrait prendre la relève. « Nous les Biyaïstes, nous avons établi une liste de 13 personnes. Si le président de la République ne se présente pas en 2025, nous allons nous asseoir et désigner l’un d’eux », a affirmé Messanga Nyamding, selon Lebledparle.com.
La liste des potentiels successeurs de Paul BIYA
A en croire Messanga Nyamding, si Paul Biya ne se présente pas aux élections présidentielles à venir, les biyayistes ont élaboré une liste de 13 personnes, avec en tête, l’actuel ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi. Dans cette même liste, les noms comme Laurent Esso, Malachie Manaouda, Ferdinand Ngoh Ngoh et Philemon Yang figurent en bonne place. Pour l’universitaire politologue, si un de ces noms se présente à la succession de Paul BIYA, personne d’autre ne dire le contraire. Cette liste est-elle avérée ? Avec les débats autour de la santé de Paul Biya qui s’intensifient et surtout divisent, les noms sur cette liste peuvent eux aussi diviser l’opinion publique camerounaise.
Une infime chance pour l’opposition
L’opposition camerounaise n’a pas encore toutes ses chances perdues. Elle aurait bien encore un moyen pour contrecarrer cette stratégie des Biyaïstes. Selon le politologue Messanga Nyamding, la seule chance pour des leaders tels que Cabral Libii, Maurice Kamto, Akéré Muna, Olivier Bilé, Patricia Tomaino Ndam Njoya serait de mettre de côté leurs différences et de former une coalition. Une option bien qui, selon le Biyaïste relève de l’utopie. « Je sais qu’ils ne le feront pas », a-t-il ajouté, illustrant les fractures persistantes au sein de l’opposition camerounaise.
