
Les investisseurs installés au Cameroun ont été plus que déterminants dans le succès de l’emprunt obligataire de cinq milliards de FCFA, que vient de boucler l’Agence de crédit pour l’entreprise privée au Cameroun (ACEP Cameroun) à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac), basée à Douala au Cameroun. Selon les résultats officiels de cette opération de levée de fonds, la toute première effectuée par un établissement de microfinance à la Bvmac, les investisseurs locaux y ont contribué à hauteur de plus de trois milliards de FCFA, soit 60% du volume des financements effectivement mobilisés.
Le Luxembourg est le 2ᵉ contributeur à cet emprunt obligataire, avec une enveloppe de 1,9 milliard de FCFA mise à la disposition de l’établissement de microfinance camerounais, spécialisé dans le financement des très petites entreprises et des opérateurs du secteur informel. Ces fonds ont été pourvus par le Fonds africain d’obligations en devises locales (ALCB Fund, en anglais), véhicule d’investissement contrôlé par le gestionnaire d’actifs Cygnum Capital.
Avec des apports respectifs de 50 et 30 millions de FCFA, les investisseurs congolais et gabonais ont également mis la main à la pâte. Ils font beaucoup mieux que leurs collègues du Canada et de la France, qui n’ont respectivement injecté que 5 et 3,5 millions de FCFA dans l’emprunt obligataire d’ACEP Cameroun.
Baptisé « Acep Cameroun 7% brut 2024-2027 », cette opération de levée de fonds a été souscrite à hauteur de 103,16%. Mais, apprend-on, « en application des directives de ses instances et suivant ses objectifs de financement de son activité d’octroi de crédit pour l’exercice 2025, Acep Cameroun a renoncé à absorber les sommes sursoucrites ».
BRM
Lire aussi:
- Marchés financiers