Selon les projections du ministère des Finances, les dépenses des personnels de l’État, qui englobent les salaires et autres avantages servis aux agents publics, devraient atteindre 1815,6 milliards de FCFA au cours de l’année 2027. Cette enveloppe prévisionnelle révèle une augmentation de 327,8 milliards de FCFA, par rapport aux 1487,8 milliards de FCFA prévus dans la loi de finances rectificative de l’année 2024. Par ailleurs, les données gouvernementales révèlent que cette catégorie de dépenses connaîtra une hausse soutenue dès l’année 2025, puisqu’elle est annoncée à 1663,4 milliards de FCFA cette année-là, et devrait atteindre 1726,8 milliards de FCFA en 2026.
L’augmentation de cette enveloppe survient pourtant dans un contexte marqué par le rationnement des recrutements à la Fonction publique, à l’effet d’éviter le gonflement de la masse salariale de l’État ; et l’implémentation d’une politique d’assainissement du fichier solde de l’État, afin d’en extirper les personnels qui y émargent frauduleusement ou perçoivent des avantages indus.
Au demeurant, en dépit de ces mesures visant à maintenir la soutenabilité des dépenses des personnels de l’État, la hausse projetée de ces dépenses jusqu’en 2027 peut s’expliquer par certaines décisions récentes prises par le gouvernement. Il s’agit notamment de l’ajustement des salaires de 5% à la Fonction publique en 2023 et 2024 ; ainsi que la revalorisation de l’allocation familiale mensuelle, de 2800 à 4 500 FCFA par enfant. En plus de ces deux décisions prises pour atténuer les effets des augmentations des prix des produits pétroliers à la pompe survenues en 2023 et 2024, il faut ajouter, informe-t-on au ministère des Finances, l’accélération de l’apurement progressif de la dette salariale de l’État.
BRM